Les limites naturelles du corps
Une posture peut être difficile à adopter pour deux raisons : une tension musculaire ou une compression osseuse. La plupart du temps, on rejette la faute sur la tension musculaire, car on connaît mal l’influence du squelette sur la pratique du yoga. Mariah, par exemple, a de longs muscles ischio-jambiers. Pourtant, lorsqu’elle fait la Pince, elle n’arrive pas à avancer le torse jusqu’à ce qu’il soit parallèle à ses jambes. C’est parce que l’os de sa hanche est plus épais que la moyenne, et presse donc plus rapidement contre son fémur.
L’os de la hanche est fin, et ne presse pas contre le fémur.
Evelien a également de longs muscles ischio-jambiers, mais chez elle l’os de la hanche est plus fin. La compression ne se fait donc pas aussi vite et elle peut se pencher beaucoup plus en avant que Mariah. En yoga, on part souvent du principe que nous avons tous le même squelette, et que nous sommes donc tous capables d’adopter une posture de la même façon, à force d’entraînement. Pourtant, cette idée est erronée. Chaque corps, chaque squelette est différent.
Chez Mariah, l’os est plus épais et presse plus vite contre le fémur.
Le yoga doit stimuler l’énergie existante, il n’est pas censé faire de vous quelqu’un que vous n’êtes pas. On entend parfois dire que le Yin Yoga, c’est pour les paresseux qui n’ont pas envie de faire l’effort de se perfectionner. Mais ce n’est pas parce que l’on connaît mieux son anatomie que l’on ne va pas travailler. En yoga, la connaissance de soi est importante. Qu’est-ce qui vous motive ? La paresse ou l’ambition ? Il ne s’agit pas de faire les choses parfaitement, mais de les faire le mieux possible, apprendre à mieux connaître son corps et savoir ce dont il est capable.